TES MOTS
Tes mots sont des murmures
Pour ne pas qu’elle entende
Tes mots tu les emmures
Tes mots pourtant si tendres
Tes mots vite effacés
Pour ne pas qu’elle comprenne
Jamais ne seront donnés
Ces mots dits en toi-même
Tes mots semés au vent
Tous ces mots qui te hantent
C’est pour lui dire qu’en toi
Tu la gardes vivante
Mais il ne faut pas que les autres sachent
Il ne faut pas que les autres pensent que...
Il ne faut surtout pas qu’ils croient que...
Au fond c’est mieux comme ça,
Ça ne les regarde pas,
Ils ne sauront jamais
A chacun ses secrets
Tes mots tu les ravales
Pour qu’elle ne sache pas
Tes mots, tu les remballes
Tu les gardes pour toi
Tes mots sont un grand cri
Que tu étouffes en toi
Tes mots brûlés, tant pis
Ça aurait changé quoi ?
Mais il ne faut pas que les autres sachent...
Tes mots vite effacés
Tous ces mots qui te hantent
Tes mots brûlés, tant pis
Tu la gardes vivante
Tes mots brûlés, tant pis
Ça aurait changé quoi
Puisqu’elle reste vivante
Là tout au fond de toi
DEMAIN (Paris beau en été)
Ce soir je n’ai pas envie De rire ni de parler
Ce soir je n’ai pas envie De boire ni de fumer
Je ne veux pas m’enivrer, Pour rien, pour oublier
Je ne veux pas de mémoire, Ni d’alcool à pleurer
Je veux juste trouver Paris beau en été
Je veux juste marcher Ne pas penser à toi
Si une larme coule Le vent la sèchera
Le soleil veille tard, Et le sommeil ne vient pas
La douceur se fait rare, Sous le bruit de nos pas
Ce n’est plus pour partir, Mais apprendre à rester,
Je ne veux pas dormir, Je ne veux pas rêver
Je veux juste trouver Paris beau en été
Je veux juste marcher Ne pas penser à toi
Si une larme coule Le vent la sèchera
La chaleur est troublante, Mais je ne veux pas danser
La musique est vibrante Mais je ne veux pas chanter
Je ne veux pas me perdre, Je ne veux pas crier
Je ne veux pas d’espoir, Encore moins de regrets
Je veux juste trouver Paris beau en été
Je veux juste marcher Ne pas penser à toi
Si une larme coule Le vent la sèchera
Si c’est encore possible, Si il n’est pas trop tard,
J’achèterai un livre, Choisi là au hasard
J’en lirai quelques lignes, Puis le refermerai
Je ne veux pas m’asseoir, Je ne veux pas penser
Je veux juste trouver Paris beau en été
Je veux juste marcher Ne pas penser à toi
Si une larme coule Le vent la sèchera
Si les parcs ne sont Pas déjà fermés
Je choisirai un arbre Sous lequel m’allonger
Et à travers les feuilles, Le ciel viendra pleurer
,Je ne veux pas vivre en deuil, Ni mourir éveillée
Je veux juste trouver Paris beau en été
Je me suis endormie Ai-je rêvé de toi ?
Si une larme a coulé C’était la pluie je crois
Je viens de m’éveiller Et le soleil est là
Le vent sur mon visage Me caresse tout bas
C’est l’été sur mon île,
Je regarde ma ville,
Si belle, ce matin-là…
SONGEZ
Songez qu’au moment même
où nous n’osons souffrir
Quelque part il en est
qui s’aiment et qui s’affrontent
Des qui ôtent leur masque,
se laissant découvrir
Des qui osent se donner
et se livrer sans honte
Songez qu’au moment même
où nous n’osons aimer
Quelque part il en est
qui brisent leur forteresse
Des qui ouvrent leur cœur
sans peur d’être blessés
Des qui savent être forts
de leur belle faiblesse
Songez qu’au moment même
où nous n’osons risquer
Quelque part il en est
qui savent enfin en rire
Des qui se battent pour
être libres d’aimer
Des qui se laissent contre
toute raison jouir
Songez qu’au moment même
où nous n’osons pas vivre
Quelque part il en est
qui combattent et qui meurent
Meurent pour qu’ils puissent enfin
aimer à en être ivres
Des qui avancent droits
en oubliant la peur
Des qui avancent fiers
en oubliant la peur